mardi 2 avril 2013

Les livres dont on ne parle jamais


Le menu

Cet ouvrage littéraire, très répandu, peut surprendre par sa forme de même que par son contenu. D'un tirage modeste et peu volumineux, il apparaît peu probable qu'il puisse obtenir un impact déterminant dans le milieu. Et pourtant, contre toute attente, le menu est un livre extrêmement populaire. Lorsqu'il est distribué dans le bon contexte, on se l'arrache. Curieusement, on arrive à parcourir un menu rapidement ou très lentement selon les aptitudes du lecteur, et ce, malgré l'habitude que certains ont de ne lire que quelques sections de l'oeuvre.

Chaque chapitre est bien identifié afin de faciliter la lecture du document. Le tout en respectant une cohérence troublante et significative, on sent qu'il y a un but à atteindre derrière tout ça.

Ce livre s'apparente davantage à de la poésie puisque, de toute évidence, l'auteur cherche principalement à nous mettre l'eau à la bouche au mépris d'une histoire classique et bien structurée. L'absence de personnages en fait la triste démonstration.

Le menu est parfois accompagné d'une annexe qui se limite à une liste de noms exotiques suivis de chiffres qui ne font que compliquer l'intrigue et, vraisemblablement, n'ajoute rien à l'histoire. J'ose préciser que j'ai même trouvé cet ajout plutôt saoulant.

Je déplore également le cliché traditionnel de conclure le menu par des propos que je qualifierais de sucrés et abusifs même si l'objectif est de nous éviter de rester sur notre faim.

Comme ce livre est très court, la libraire a la courtoisie de nous offrir une généreuse collation qui, ma foi, ressemble souvent à un véritable repas.

Toutefois, et c'est l'aspect le plus étrange de ce bouquin, le lecteur est invité à payer le livre qu'à la toute fin; et le prix change selon la partie du texte qui a été lue et exprimée à la libraire. Mais, comme le livre est terminé, en général on le laisse sur place.

Porthos

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