lundi 11 mars 2013

Suggestion lecture: Cheval de guerre


Cheval de guerre de Michael Morpurgo


La première guerre mondiale vue à travers les yeux de Joey, un cheval de ferme. Il va vivre l'horreur de la guerre en accompagnant les hommes qui la subissent. Sans partis pris, avec les bons comme les mauvais, mais tous égaux. Joey donne un éclairage d'humanité sur un monde au prise avec la brutalité et l'injustice de la guerre.

Touchant et juste, de lecture facile et accessible; le tout agrémentée de magnifiques aquarelles. Un roman pour voir et ressentir autrement la réalité de la guerre.

Suggestion lecture: La route de Chlifa



La route de Chlifa de Michèle Marineau

Karim arrive dans une nouvelle école, dans un nouveau pays. Il est froid et distant. Les autres étudiants le jugent et parfois le méprisent. Mais tout a véritablement commencé au Liban, où la guerre a forcé Karim à faire des choix difficiles comme celui d'accompagner Maha et son petit frère sur un long parcours qui leur fera vivre l'insoutenable réalité de la cruauté humaine.

Michèle Marineau s'est inspiré de témoignages réels et a pris trois ans pour écrire ce roman d'une extrême sensibilité. L'écriture est fluide et envoûtante. Vous ne pourrez pas seulement lire cette histoire, vous allez devoir la vivre au plus profond de votre âme.

Suggestion lecture: Sergent Jack



Sergent Jack d'Eric Walters



Ian, un adolescent bourgeois est bénévole auprès des sans-abris. Parmi tous les itinérants qu'il rencontre, il se lie d'amitié avec « Sergent Jack», ancien soldat du maintien de la paix au Rwanda. Ian doit s'adapter à la réalité de ce milieu et de cet ancien soldat qui souffre du syndrome post-traumatique.

L’auteur s’est inspiré du livre : J’ai serré la main du diable` du général Roméo Dallaire qui en a d’ailleurs signé la préface.

À travers cette belle amitié, ce récit, très crédible, nous fait connaître ce conflit, pourquoi des gens choisissent de vivre dans la rue et comment toute cette nouvelle réalité donne le goût à Ian de changer les choses.

vendredi 8 mars 2013

Cinéroman: Empire du soleil


Empire du Soleil (Empire of the Sun) est un film américain réalisé par Steven Spielberg en 1987, d'après le roman homonyme de J. G. Ballard.


Synopsis

Le 8 décembre 1941, James Graham, un jeune britannique, se trouve à Shanghai, en territoire occupé par l'armée impériale japonaise, avec sa famille, le jour où l'empire du Japon, ayant envahi la Chine depuis 1937, déclare la guerre aux États-Unis, à la Grande-Bretagne et aux Pays-Bas.

L'adolescent voit alors sa vie basculer. On le fait prisonnier, et séparé de ses parents, il tente de repenser sa vie dans le camp où il est emprisonné. Il comprend que ses rêves de révolte et de guerre n'avaient pas de sens face à la folie destructrice de l'homme, dont il est une des victimes. Dans son camp, il transforme sa détention en aventure, se rend indispensable à tous. Demeuré bloqué pendant quatre années jusqu'à la fin du conflit, James est enfin libéré, et est prêt à rentrer dans le monde des grands.



Fiche technique

Titre français : Empire du soleil
Producteurs : Kathleen Kennedy, Frank Marshall et Steven Spielberg
Durée : 154 minutes (2h34)

Distribution

Christian Bale : James « Jim » Graham
John Malkovich : Basie
Miranda Richardson : Madame Victor
Nigel Havers : Dr. Rawlins
Joe Pantoliano : Frank Demerest
Leslie Phillips : Maxton

Récompenses

National Board of Review Awards 1987 :
Meilleur film
Meilleur réalisateur : Steven Spielberg
Meilleur jeune acteur : Christian Bale
Christopher Awards 1987 :
Meilleur film
American Society of Cinematographers Awards 1988 :
Meilleure photographie d'un film : Allen Daviau
Kansas City Film Critics Circle Awards 1988 :
Meilleur réalisateur : Steven Spielberg
BAFTA Awards 1989 :
Meilleure photographie : Allen Daviau
meilleure musique de film : John Williams
Meilleur son : Charles L. Campbell, Louis L. Edemann, Robert Knudson et Tony Dawe
Young Artist Awards 1989 :
Meilleur film familial dramatique
Meilleur jeune acteur d'un film dramatique : Christian Bale

Meilleur album écrit pour le cinéma ou la télévision : John Williams

Commentaire

Ce film fait partie intégrante des œuvres « sérieuses » de Steven Spielberg, dans la lignée de Rencontres du troisième type, de La Couleur pourpre, et qui se trouve dans le même esprit de respect de l'histoire que Il faut sauver le soldat Ryan ou La Liste de Schindler. Ce film est aussi une œuvre profondément imprégnée du style de son auteur, tant côté visuel que pour les thèmes de prédilection. On parle souvent de l'enfance, de la guerre, de la séparation d'avec les parents. Ce film est pour Christian Bale, qui interprète le héros, son premier rôle au cinéma.

Autour du film

Empire du Soleil est le tout premier à avoir été tourné, en partie, en Chine populaire.
Ce film est l'un des tout premiers rôles de Christian Bale
(American Psycho, Batman Begins, The Dark Knight : Le Chevalier noir, ...), qui était alors âgé de 13 ans. Steven Spielberg a d'ailleurs eu beaucoup de mal à trouver l'interprète de ce rôle, il avait en effet auditionné près de 400 enfants3.
On peut également apercevoir Ben Stiller qui joue l'un des prisonniers américains.

Le film est une adaptation du roman semi-biographique de J. G. Ballard, qui a reçu le prestigieux Prix James Tait Black Memorial. J. G. Ballard fait un caméo dans le film dans le rôle d'un invité de la fête costumée au début du film. Quelques années plus tard, un autre de ses romans,Crash !, sera adapté par David Cronenberg dans le film homonyme.

Le projet fut un temps proposé à David Lean, qui décida de refuser la réalisation du film, qu'il trouvait trop proche de son film Le Pont de la rivière Kwaï (1957).

Les avions japonais utilisés dans le film, les fameux « Zéros », sont en réalité des Harvards américains modifiés3.
L'hommage de Spielberg

" Suo Gan ", le principal thème musical du film, est à la base une célèbre berceuse galloise. Cette chanson a été choisi par Steven Spielberg spécialement pour Christian Bale, l'acteur étant lui même originaire du Pays de Galles.


Les vrais-faux zéros japonais

Les avions de combat japonais du film proviennent en réalité de la base aérienne d'Harvard aux Etats Unis. Ce n'est que par la suite qu'ils ont été modifiés et transformés en véritable zéros.


Un casting long et difficile

Si John Malkovich a été engagé immédiatemnt, le reste du casting fut beucoup plus long. Ainsi, pour le rôle tenu à l'écran par Christian Bale, plus de 400 enfants ont été auditionnés à travers tout les Etats-Unis.

Christian Bale

L'Empire du Soleil marque la première apparition à l'écran de Christian Bale, alors enfant. On le verra plus tard dans Batman Begins, The Dark Knight, Terminator Renaissance, American Psycho et Le Prestige pour ne citer que ceux-là.


Bande annonce

Les livres dont on ne parle jamais


Le mode d'emploi


Ce livre est très répandu et toujours traduit en une multitude de langues. D'ailleurs, les traductions françaises sont souvent hilarantes. Riche en informations, il s'avère parfois utile si on respecte l'ordre des chapitres. Curieusement, les hommes sont peu adeptes de ce type littéraire malgré le fait qu'il soit abondamment illustré.

Son originalité tient principalement du fait que le ou les personnages sont des objets comme on le voit parfois en littérature jeunesse. Et pourtant, l'auteur s'adresse bien aux adultes.

L'action est au rendez-vous surtout lorsque que l'intrigue se complique. Même si les personnages semblent réfractaires à toutes émotions, le lecteur risque toutefois d'en avoir et de toutes sortes.

Ce petit bouquin ne contient que peu de pages et pourtant, plusieurs lecteurs estiment qu'il y en a trop. Choses extrêmement rare dans le monde littéraire, le livre se termine par une garantie de satisfaction, toutefois, généralement, personne ne lit ce passage sans réelle signification.

Le mode d'emploi reste une œuvre de réflexion plutôt mineure qui pourrait dérouter le lecteur impatient.

L'auteur: Pierre-Luc Lafrance

1- Comment vous est venue la vocation littéraire?
Dans la vie, ça m'a pris du temps savoir ce que je voulais faire. Mais je trouvais facilement ce que je ne voulais pas faire. Par contre, très tôt, j'ai eu un rêve. Celui d'écrire. De coucher sur papier les histoires que j'aurais voulu lire. Mes premiers essais datent de la fin du primaire et du début du secondaire : des pastiches principalement. D'abord de Bob Morane, puis de J. R. R. Tolkien, de Stephen King et de Lovecraft. Grand amateur des littératures de l'imaginaire, c'est tout naturellement que je me suis lancé dans ces genres.

2- Quel genre d'adolescent étiez-vous?
Au début de l'adolescence, j'étais plutôt réservé. Je manquais de confiance en moi et, pour tout dire, je détestais l'école. Et je n'y réussissais pas bien d'ailleurs. Je m'évadais par la lecture et dans le cinéma. Puis, en deuxième secondaire, un professeur a mis de l'avant mes qualités d'écriture. Cela m'a donné une bonne dose de confiance en moi et, dès l'année suivante, j'étais dans les premiers de classe. Pendant la même période, j'ai élargi mon cercle d'ami. J'ai aussi fait du théâtre et je jouais au soccer dans une équipe de compétition. J'ai aussi beaucoup pratiqué les jeux de rôle.

3- Aviez-vous l'appui de vos proches au début de votre carrière?
Mes parents m'ont toujours encouragé. Particulièrement ma mère qui était ma première lectrice. Par contre, à 18 ans, quand j'ai commencé à publier mes premières nouvelles dans des revues et des collectifs, je me souviens que ma blonde de l'époque n'y croyait pas vraiment. Elle n'y voyait qu'un passe-temps. Elle s'en est d'ailleurs excusée quelques années plus tard quand j'ai publié mon premier livre.

4- Quels sont les sujets qui vous inspirent?
J'aime beaucoup le surnaturel et le fantastique. Par contre, de plus en plus, je m'intéresse à la littérature policière, ce qui me ramène à mes premiers amours puisque j'ai vraiment commencé à lire avec les Agatha Christie et la série signée Alfred Hitchcock à la Bibliothèque Verte. Mes sources d'inspirations me viennent d'un peu partout. Pour mes romans plus humoristiques, je puise dans la bêtise humaine, une source inépuisable.

5- Par quoi commencez-vous, avez-vous une technique de base ou des habitudes d'écriture?
Je n'ai pas vraiment de routine ou de technique. Chaque projet se présente de façon différente. Par contre, la plupart du temps, je laisse écouler beaucoup de temps entre l'idée de départ et le premier jet. Je développe mentalement le projet. Mets en place plusieurs idées ensemble comme les pièces d'un casse-tête. Dans cette période, je prends quelques notes ici et là, mais je ne suis pas quelqu'un qui développe des plans détaillés. J'aime me garder des surprises en cours d'écriture, tout en ayant des points de repère pour ne pas me perdre. Puis, quand une structure commence à se dégager, quand j'ai une bonne idée de l'histoire et des personnages, j'attaque le premier jet.

6- Avez-vous un auteur favori?
Plusieurs! J'admire particulièrement Neil Gaiman, Michael Connelly et Guy Gavriel Kay. Mais mon livre culte demeurera toujours Les Trois mousquetaires... suivi de près par L'Île au trésor. L'aventure à l'état pur avec un rythme haletant.

7- Qu'aimeriez-vous changer dans ce travail?
J'aimerais que ce travail soit moins solitaire. C'est ce que je trouve le plus dur. Pendant l'acte de création, je me sens isolé. Et même après la publication, je trouve qu'il manque de rétroaction... cela est particulièrement vrai en littérature pour adulte où le fossé est plus grand entre l'auteur et son public qu'en littérature jeunesse où régulièrement des lecteurs nous partagent leurs impressions.

8- Pouvez-vous écrire même en sachant que ce ne sera pas publié?
Avant, ma réponse aurait été oui. Maintenant, disons qu'il y a plus de nuance. Quand je sais que quelque chose ne sera pas publié, je peux y travailler et même me rendre jusqu'au premier jet, mais je ne pousserai pas le travail plus loin. Je manque de temps pour écrire toutes les idées folles qui me traversent l'esprit.

9- Avez-vous un rêve littéraire?
Je suis un grand amateur de bande dessinée, alors c'est sûr que je rêverais de travailler sur un projet de bande dessinée. Que ce soit un nouveau projet ou l'adaptation d'une de mes oeuvres. Je suis fasciné par la communication qu'il y a entre le texte et les mots.

10- Quelle est votre prochaine production?
Il n'y a rien de concret pour le moment. J'ai plusieurs projets en chantier, mais aucun au stade de la publication ou même de la soumission à un éditeur.