lundi 13 mai 2013

Suggestion lecture: La chute de Sparte



La chute de Sparte de Biz

Biz:Membre du groupe rap Loco Locass.  
En 2010, il faisait paraître, chez   Léméac, « Dérives »son premier récit qui nous racontait un peu la face noire de la paternité.

« La chute de Sparte », ce livre étonnant est comme une caméra témoin de ce que peuvent vivre les adolescents.

Steeve Simard, 16 ans, unilingue francophone, habite à Saint-Lambert. Grand lecteur au secondaire, il nous raconte sa dernière année au secondaire  à l’école Gaston-Miron.

Quelle plume, rythmé comme une chanson, ce texte utilise un ton juste, sensible et pertinent. Toujours positif, l'auteur touche à tous les thèmes qui rejoignent les jeunes. La fin vous surprendra.

Suggestion lecture: Treize raisons



Treize raisons Par Jay Asher


Hannah Baker s'est suicidée. En guise de lettre d'adieu, elle laisse derrière elle sept cassettes audio sur lesquelles elle accuse treize personnes de l'avoir amener à ce geste fatidique. Clay Jensen, le narrateur, est l'une d'elles. Mais pourquoi? Dans ses souvenirs, il n'a rien fait à Hannah, à part probablement être trop timide, trop réservé pour lui avouer ses sentiments amoureux.La construction du récit, très riche, permet d'osciller entre les points de vue de nos deux protagonistes. Hannah, nouvelle au lycée, a été la cible de nombreux commérages et rumeurs. 

Une histoire morose et profondément triste d'une fille fragile et abusée. La descente aux enfers est décrite à travers un suspens prenant qui ouvre les yeux sur le poids des mots, des gestes et de l'ignorance.

Suggestion lecture: Les Ostrogoths


Les Ostrogoths Par Martine Pouchain

Les Ostrogoths sont six : il y a Clovis, Théodoric, Clodomir, Clotaire, Clotilde et Nantilde... et ils s'appellent tous Dubois. Leur père est au chômage depuis longtemps et leur mère vient de perdre son emploi. Ils se tiennent les coudes, mangent des pâtes, et rêvent d'un avenir meilleur. Mais un jour, l'avis d'expulsion tombe dans la boite aux lettres. Que faire?

Terriblement français par les mots, il faut poursuivre la lecture et plonger dans cet univers d'une extrême pauvreté citadine. Leur principale et peut-être seule richesse est la force qui unit leur famille tricotée serrée. Sous la menace d'un pacte de suicide, la découverte d'une passion : la musique, apportera un peu d'espoir et de créativité.

Cinéroman: La société des poètes disparus





Date de sortie 17 janvier 1990 (2h 8min) 
Réalisé par Peter Weir
Avec Robin Williams, Ethan Hawke, Robert Sean Leonard...
Genre Comédie dramatique
Nationalité Américain


Todd Anderson, un garçon plutôt timide, est envoyé dans la prestigieuse académie de Welton, réputée pour être l'une des plus fermées et austères des États-Unis, là où son frère avait connu de brillantes études.

C'est dans cette université qu'il va faire la rencontre d'un professeur de lettres anglaises plutôt étrange, Mr Keating, qui les encourage à toujours refuser l'ordre établi. Les cours de Mr Keating vont bouleverser la vie de l'étudiant réservé et de ses amis...


Un film tourné chronologiquement
Secret de tournage sur Le Cercle des poètes disparus
Le Cercle des poètes disparus a été tourné dans l'ordre chronologique de son scénario, fait plutôt rare pour un tournage. Le réalisateur Peter Weir souhaitait ainsi que le développement des relations entre les élèves et Mr Keating soient encore plus naturelles.

Une phrase mythique
Secret de tournage sur Le Cercle des poètes disparus
La célèbre phrase "Carpe Diem" ("Vis l'instant présent" en français), répétée tout au long du Le Cercle des poètes disparus, est inscrite pour l'éternité dans la plaque de ciment de Robin Williams, plaque de postérité visible au Mann's Chinese Theatre de Los Angeles.

Tom Schulman oscarisé
Secret de tournage sur Le Cercle des poètes disparus
Le Cercle des poètes disparus est basé sur les propres souvenirs de collège du scénariste Tom Schulman. Ce fut d'aileurs son premier scénario, qu'il écrivit en 1985. Il remporta l'Oscar du Meilleur Scénario Original cinq ans plus tard.

Récompenses
Oscars – 1989 : Oscar du meilleur scénario original pour Tom Schulman
British Academy Awards – 1989 : meilleur film, meilleure musique originale pour Maurice Jarre
Césars du cinéma – 1991 : meilleur film étranger
Prix David di Donatello - 1990 : meilleur film étranger
Joseph Plateau Awards - 1990 : meilleur film étranger
Ruban d'argent - 1990 : réalisateur du meilleur film étranger


Bande annonce


Auteur: Étienne Poirier


1- Comment vous est venue la vocation littéraire?
Le goût de conter des histoires m’a toujours habité. Enfant, j’avais tendance à enjoliver les expériences que je vivais ou, tout simplement, à inventer des histoires pour pimenter le quotidien. Il ne s’agissait pas de mensonges, mais plutôt de fabulations, d’une version toute personnelle de la réalité, de contes. En grandissant, l’écriture s’est jointe à la parole et a fini par occuper une grande place dans ma vie.

2- Quel genre d'adolescent étiez-vous?
J’étais un adolescent ordinaire avec des amis et tout. Je faisais du sport et j’avais un goût prononcé pour les arts, notamment pour l’écriture et le dessin. Mes parents possédaient un chalet dans les hautes Laurentides et, quand nous y allions en famille, j’aimais passer du temps en forêt. Je m’y ressourçais. J’aimais chercher à comprendre ce qui m’entourait et trouver un sens aux choses.

3- Aviez-vous l'appui de vos proches au début de votre carrière?
Je n’ai jamais cherché l’appui de mes proches. Pour moi, la littérature est quelque chose d’intime, de solitaire. Bien sûr, j’aime avoir de la reconnaissance et qu’on me dise que ce que je fais est bon, mais je ne cherche pas cet écho dans mon entourage direct.

4- Quels sont les sujets qui vous inspirent?
J’aime bien les personnages qui sont confrontés à des épreuves importantes de la vie. J’écris d’abord pour émouvoir, pour vivre une expérience humaine et la faire vivre à mes lecteurs. Je pense que lire et écrire sont deux façons d’augmenter notre bagage d’expériences personnelles et d’entrer en contact avec la réalité des autres, bref de devenir plus humains. C’est peut-être pour cette raison que j’aime les personnages âgés et ceux qui sont très jeunes. Disons que les relations intergénérationnelles peuvent représenter une inspiration pour moi. Mais j’aime aussi tout ce qui a trait au rêve, au merveilleux. Pour moi, la ligne qui sépare le merveilleux du réel est très fine.

5- Par quoi commencez-vous, avez-vous une technique de base ou des habitudes d'écriture?
Technique n’est pas un mot approprié à ma façon de faire. Écrire est un mode de vie. Je ne cherche pas de sujets. Ce que je cherche, ce sont des émotions ou des épreuves à explorer. Souvent, ça se présente tout seul et au moment le plus inattendu en étant témoin d’une situation banale (une dispute, un jeu, un objet qui semble avoir été perdu, bref à peu près n’importe quoi!) ou en écoutant les nouvelles. Comme j’ai souvent du papier sur moi, je m’empresse de prendre des notes et de faire un plan grossier de ce que je veux écrire et, surtout, de comment je compte l’écrire. Ensuite, je laisse dormir un peu et je cherche la première phrase. Elle est essentielle, pour moi, la première phrase. C’est celle qui donne le ton à l’ensemble de l’œuvre, du premier jet, du moins. Par la suite, il se peut que je l’enlève au fil des réécritures, mais je la relis souvent pour bâtir la première version du récit.

6- Avez-vous un auteur favori?
En fait, j’en ai deux, qui peuvent paraître à des années lumières l’un de l’autre. Le premier, c’est Gabriel Garcia Marquez, un grand auteur Colombien qui donne dans le réalisme magique (l’expression est de lui). Le second, c’est Hans Christian Anderson, un auteur suédois de contes pour enfants. Je les adore tous les deux pour la façon qu’ils ont de toucher à l’universel en passant par le banal. Vendre des allumettes, élever des poules…

7- Qu'aimeriez-vous changer dans ce travail?
On aimerait tous que le travail qu’on fait soit plus payant, non? J’aimerais bien qu’on puisse reconnaître davantage le travail des écrivains et trouver un moyen de permettre à un plus grand nombre de vivre de leur art, mais je ne sais pas comment ça pourrait se faire.

8- Pouvez-vous écrire même en sachant que ce ne sera pas publié?
Bien sûr! La plupart du temps, je ne me pose des questions à ce sujet qu’une fois une histoire terminée. D'ailleurs  j’écris beaucoup plus que je publie! Il est évident que ça aide à la confiance d’avoir un éditeur qui croit en ce qu’on fait, mais en même temps, je pense que les meilleures histoires sont celles qui s’adressent à elles-mêmes. Écrire, c’est plaisant pour moi quand j’ai la certitude d’écrire un livre que j’aime et qui se tient tout seul. Je n’essaie jamais de l’adresser à quelqu'un, je n’écris pas pour plaire, mais bien pour faire une bonne histoire, même si, une fois publié, j’aimerais bien que ça plaise!

9- Avez-vous un rêve littéraire?
J’ai d’abord un rêve bien personnel : vivre de mon art. Mais je rêve aussi d’écrire un grand livre dont le sujet serait l’Amérique.

10- Quelle est votre prochaine production?
Il y a une légende amérindienne que j’ai réécrite qui devrait être publiée sous peu, mais elle est écrite depuis un temps déjà. En ce moment, je mets la touche finale à un roman qui raconte l’histoire d’un garçon qui passe son enfance dans des camps de réfugiés à cause d’une guerre civile. Je parle de sa réalité, mais surtout des rêves où il se réfugie, des rencontres qu’il fait, bref de comment il survit dans ces conditions. Mais j’ai également une histoire de chasseur de monstres qui attend d’être envoyée à un éditeur. J’aimerais que ça devienne une série, alors je ne l’envoie pas tout de suite. Dès que j’ai fini mon projet actuel (celui des camps de réfugiés), j’écris le deuxième numéro. Ensuite seulement je chercherai un éditeur pour les deux.

Bibliographie

La malédiction de Carcajou, éditions du Soleil de Minuit, coll. Album du crépuscule, Saint-Damien-de-Brandon, 2012, 24 pages.

L'envol du pygargue, éditions du Soleil de minuit, coll. Roman jeunesse, Saint-Damien-de-Brandon, 2009, 308 pages.
Finaliste au prix Québec/Wallonie-Bruxelles de littérature pour la jeunesse 2011
Suggestion de lecture de SDM, Bibliom@nes

La clé de la nuit, éditions du Soleil de minuit, coll. Roman jeunesse, Saint-Damien-de-Brandon, 2008, 224 pages.
Sélectionné par Communication-Jeunesse et Choisirunlivre.com

Anonymes, suivi de l'auteur, la plume, le texte,Université du Québec à Montréal, 2006.

Son histoire commence ici, in XYZ. La revue de la nouvelle, numéro 68, Montréal, hiver 2001;

La bougie, in XYZ. La revue de la nouvelle, numéro 64, Montréal, hiver 2000;

Boléro, in XYZ. La revue de la nouvelle, numéro 62, Montréal, été 2000;

Le chant des sirènes, in Nouvelles fraîches, numéro 13, Montréal, 1999;



Les livres dont on ne parle jamais

Le journal

Dans l'univers littéraire, le journal occupe une place majeure et impressionnante. Non seulement il est réécrit régulièrement, mais parfois il est publié tous les jours. Heureusement que c'est une œuvre collective. En effet, plusieurs auteurs participent à ce tour de force, ce qui explique sans doute l'inégalité dans la profondeur des textes.

Beaucoup de personnages, des revirements, de l'action, de l'intrigue, bref, des histoires rocambolesques sur un fond de réalités surprenantes, juste ce qu'il faut de réalisme afin de donner un peu de crédibilité. Mais quelle imagination, on se demande où ils vont chercher tout ça.

Toujours accompagné de nombreuses photos et illustrations pour plaire à tous les types de lecteurs ; parce que, curieusement, même des non-lecteurs lisent le journal.

Malheureusement, et probablement parce qu'il est continuellement réécrit, la qualité du papier et de la reliure laisse à désirer. Il arrive même que les chapitres soient regroupés en sections distinctes ce qui pourraient confondre un lecteur moins avisé.

Ce type littéraire est si répandu qu'il se retrouve dans presque toutes les municipalités en plus de ceux produits pour l'ensemble des bouquineurs. Il est même parfois distribué gratuitement. Bizarrement, de toutes les catégories de livres que je connaissent, c'est le seul qu'on ose réutiliser à d'autres fins tel que recouvrir les fonds de litières à chat, par exemple.

Malgré toute cette richesse littéraire, le journal est souvent lu et oublié rapidement. L'abondance le rend sans doute trop familier et il n'est pas toujours reconnu à sa juste valeur.
Ben moi, je dis bravo à tous ces auteurs prolifiques et si inventifs qui nous permettent de nous évader de notre triste quotidien.

Porthos